Qu'est-ce que c'est bon l'été...
Les fruits, les légumes...
Parcequ'on trouve de tout!
Et le meilleur c'est quand on trouve des choses qui peuvent paraître simples à trouver mais qui en réalité ne le sont pas vraiment...
Vous suivez?
Parceque certaines choses sont fragiles, ou ont une saison vraiment plus courte, ou encore parceque le voyage ne leur rend pas grâce...
Comme des pêches blanches...
Je ne sais pas si je me fais des films ou alors s'il est plus difficile d'en trouver de belles, juteuses, sucrées, parfumées... Mais j'ai de plus en plus de mal pour ce qui est des pêches blanches...
Ces dernières qui sont, pour moi, les seules vraies pêches dignes de ce nom!
Il y a la pêche. A la peau tendrement relevée de rose, comme les paumettes d'une jeune Marquise à qui un beau parti fait la cour... A la chair claire rappelant une Damoiselle au bord de la pamoison... Au parfum délicat de son Premier Amour...
Et puis il y a les autres...
Non, je ne suis pas fan des pêches "jaunes" et autres nectarines, brugnons et je ne sais quoi encore...
Rien, mais alors RIEN n'égale cette douce fragrance du fruit fragile mûrit sur pied...
RIEN n'a la douceur de cette peau veloutée...
RIEN n'est aussi ferme et fondant à la fois qu'un quartier de pêche délicatement écrasé entre la langue et le palais...
Rien de croisé avec de l'abricot ou de la prune, avec quoi on peut se faire un Rolland Garros par 40°C en plein soleil, avec le jus duquel on pourrait faire une gastrique!
Vous l'aurez compris, J'AIME la pêche blanche...
Et j'ai beau chercher, je n'ai jamais retrouvé celles qui ont bercé mon enfance...
Néanmoins, il arrive encore d'être surpris au détour d'un marché et de "tomber" sur quelques unes...
Les meilleures ne feront ni une ni deux!
Englouties dans un soupir de satisfaction, tel une âme perdue dans le desert à qui on tend une outre d'eau fraîche...
Quand à celles qui ont gardé une pointe d'acidité et de fraicheur, voici ce que j'en fait...
Pêche, oeuf, sucre...
C'est tout ce qu'il faut! Ou presque...
En fait:
Une pêche pelée, coupée grossièrement en pseudo cubes et garnissant le fond d'un ramequin en terre cuite (ça, c'est pour le côté rustique).
Puis un jaune d'oeuf.
Ensuite 10/12 gr. de sucre vanillé (meilleur s'il est maison. Vous savez? Le pot de sucre dans lequel on a gratté et même laissé une gousse?)
Pour suivre, une cuil. à soupe de cognac.
Et enfin du sure glace.
La technique est le plus difficile!
Mais pas si difficile que ça!
Mettez votre jaune dans un bol, brouillez le, ajoutez le sucre et le cognac et fouettez au dessus d'une casserole frémissante en gardant un doigt à l'intérieur du bol pour sentir la chaleur.
Quand vous trouvez que c'est "Ah! chaud-chaud!" sortez le bol du bain-marie tout en continuant de fouetter, puis après quelques instants, replacez-le, sans jamais cesser de fouetter, sur le bain marie...
Répetez cette technique jusqu'à obention d'un mélange mousseux, onctueux, crémeux, homogène et qui forme une sorte de ruban lorsque vous soulevez vorte fouet...
Le fait de garder un doigt dans le bol (pas dans la préparation, je m'entends!) pour sentir la température vous permet de ne pas cuire l'oeuf et vous évite de vous retrouver avec une brouillade...
Une fois cete étape terminée, recouvrez les jolis petits morceaux de pêche avec votre sabayon (Et oui! Qui a dit que le sabayon c'est difficile!?) puis enfournez position grill quelques instants...
Attention, ça prend très vite et brûle presque instantanément si on n'y garde pas un oeil dessus!
Ensuite, bin...
Un coup de sucre glace et à votre cuillère!
Oui VOTRE cuillère...
Si vous voulez en faire pour plusieurs, il n'y a qu'à multiplier les ingrédients par le nombre de convives...
Moi, je me le suis fait en solo!
(Quoi que Madame a quand même gouté, ndlr)
Bonne dégustation!!!
1 commentaire:
Cette douceur du soir donne bien envie de se laisser tenter.
Quant aux pêches blanches, je les préfére aussi aux jaunes, surtout parce que faite au sirop elles prennent une jolie teinte rosé.
Bises
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